Qu’est-ce qui vous vient à l’esprit quand on vous dit que quelqu’un a une maladie mentale?

Certaines personnes ressentent de l’inquiétude, de la crainte ou de la confusion. Certaines vont jusqu’à éviter les gens qui ont une maladie mentale. Pourtant, les maladies mentales sont des maladies comme les autres : tout le monde a droit à des soins, à de l’aide et à du soutien. Cette section porte sur la maladie mentale, sur la stigmatisation dont sont victimes ceux et celles d’entre nous qui vivent avec une maladie mentale, sur les options thérapeutiques et sur les moyens de trouver du soutien pour vous-même ou pour quelqu’un que vous connaissez.

Les maladies mentales sont des maladies du cerveau, des problèmes de santé qui ont des répercussions sur nos pensées, nos sentiments et nos comportements. Les maladies mentales peuvent changer nos relations interpersonnelles et nos interactions avec le monde qui nous entoure. Elles peuvent perturber la vie ou entraver le fonctionnement quotidien. L’accès à des services, le soutien des proches et la capacité de participer à la vie communautaire jouent un grand rôle dans l’expérience de la maladie mentale.

Non. Les professionnels de la santé classent les maladies mentales en différents groupes en fonction de leurs signes et symptômes. Ces groupes sont souvent les suivants :

  • Troubles anxieux
  • Troubles de l’humeur
  • Troubles alimentaires
  • Démence
  • Troubles psychotiques
  • Troubles de la personnalité
  • Troubles de l’enfance

À l’intérieur de ces groupes, il y a différents types de maladie mentale. Les symptômes ressentis peuvent être différents, et ce même s’il s’agit d’une même maladie. Ces types de maladies mentales comprennent entre autres la dépression, le trouble bipolaire, les troubles alimentaires, le trouble d’anxiété généralisée (TAG), le trouble obsessionnel compulsif (TOC), les phobies et les troubles paniques, le trouble de stress post-traumatique (TSPT), la dépression post-partum, la schizophrénie et le stress.

La stigmatisation est un stéréotype négatif qui marginalise les gens à cause de leur maladie. Elle peut être intentionnelle ou involontaire. Elle se manifeste par des préjugés et la discrimination envers ceux et celles d’entre nous qui vivent avec un problème de santé mentale (et de leurs familles) et sont fondés sur la crainte et l’incompréhension. De nombreuses personnes qui ont une maladie mentale affirment que les principaux obstacles qui les empêchent de mener une vie complète et satisfaisante sont la stigmatisation et le jugement des autres.

Ce que l’on pense des maladies mentales et des dépendances a vraiment de l’importance. Quand la société croit qu’une personne qui a une maladie mentale n’est pas digne de confiance, est dangereuse ou simplement « à un niveau inférieur », cela a de réelles conséquences. La stigmatisation peut empêcher ceux et celles d’entre nous qui ont une maladie mentale ou une dépendance de se confier à un proche de crainte de perdre l’affection de cette personne. Elle peut empêcher une personne de dire à son employeur qu’elle a besoin que sa charge de travail soit adaptée parce qu’elle craint de perdre son emploi. Elle peut s’empêcher de demander l’aide de professionnels de la santé par crainte du jugement des autres. Pourtant, ne pas recevoir de l’aide peut avoir des conséquences dévastatrices : perte de revenu, aggravation de la maladie, désespoir et suicide. La stigmatisation est réelle et a de réelles conséquences. Beaucoup d’entre nous contribuent à la stigmatisation sans même le savoir. Quoiqu’il est maintenant plus acceptable de parler des maladies mentales et des dépendances, ce sujet demeure sans aucun doute moins acceptable que de parler d’autres problèmes de santé.

  • Prenez le temps d’écouter une personne qui est aux prises avec une maladie mentale ou une dépendance. Le fait d’écouter le témoignage de quelqu’un qui vit avec une maladie mentale est un des moyens les plus efficaces d’améliorer notre compréhension et de réduire la stigmatisation.
  • Évitez les termes qui contribuent à la stigmatisation comme « cinglée » ou « fou ».
  • Vous remarquez une discrimination? N’hésitez pas à la dénoncer. Un appel à changer les pratiques ou les politiques discriminatoires peut réduire la stigmatisation et générer de l’espoir.
  • Posez des questions et renseignez-vous auprès de sources fiables. Ce site Web est un bon début!
  • Trouvez les experts : personnes en voie de rétablissement, cliniciens, médecins ou ressources telles que le développement personnel, le soutien par les pairs et d’autres ressources communautaires destinées à aider les personnes qui ont des problèmes de santé mentale, une maladie mentale ou une dépendance. Utilisez ces ressources.

Les professionnels de la santé et les chercheurs estiment que la maladie mentale résulte en général de l’interaction de facteurs physiques, environnementaux et sociaux. Les facteurs physiques peuvent inclure la composition génétique individuelle, qui peut engendrer un plus grand risque de développer une maladie mentale. Ils peuvent également inclure un traumatisme physique, comme une lésion cérébrale, ou l’abus de substances comme les drogues ou l’alcool. Les facteurs environnementaux peuvent comprendre un traumatisme psychologique, par exemple un événement tragique, de la violence, de la négligence et des mauvais traitements. Les facteurs sociaux peuvent regrouper des éléments comme le milieu de vie, la présence d’un bon réseau de soutien (famille et amis proches avec qui on se sent en sécurité et sur qui on peut compter), le milieu de travail, le stress et les situations auxquelles on fait face et qu’on ne peut pas changer.

Oui! Comme n’importe quel autre problème de santé, une maladie mentale peut être traitée. Avoir une maladie mentale peut être pénible. Vous vous demandez peut-être si vous ne redeviendrez jamais vous-même. Vous ne savez peut-être pas ce qui vous arrive et vous vous inquiétez peut-être de la réaction des autres. La maladie mentale n’est pas de votre faute et elle n’est pas un signe de faiblesse. La bonne nouvelle est que toutes les maladies mentales se traitent et qu’il est possible de se rétablir. Les traitements peuvent comprendre différentes approches comme le counseling, des médicaments et prendre soin de soi. Les groupes de soutien peuvent mettre en contact des gens qui ont vécu des expériences communes et il y a de nombreuses stratégies de développement personnel à essayer. Consultez la page Trouver de l’aide de cette application pour trouver des services près de chez vous.

Oui! Des traitements existent, comme le counseling ou la prise de médicaments, et ils peuvent réduire ou éliminer les symptômes. La plupart des gens qui ont une maladie mentale mènent une vie pleine et productive. Certaines maladies resurgissent et d’autres doivent être gérées à plus long terme, tout comme le diabète ou l’asthme. Avec un bon soutien, on peut progresser sur la voie du rétablissement. Demander de l’aide à un stade précoce peut vous mettre sur la voie du rétablissement et peut même réduire le risque de problèmes dans l’avenir. Il y a de nombreuses façons de vivre son rétablissement, mais l’essentiel à garder à l’esprit est que la voie à emprunter vers le rétablissement doit répondre à vos besoins et à vos objectifs d’une vie satisfaisante et épanouie.

Si vous ou une personne que vous connaissez avez une maladie mentale, vous avez peut-être des sentiments ambivalents. Vous vous inquiétez peut-être pour l’avenir ou encore vous éprouvez un soulagement que le problème ait un nom. Ces sentiments – et d’autres – sont normaux. Vous pouvez jouer un rôle important tant dans votre rétablissement que dans celui d’un proche. Le soutien émotionnel est important, mais n’oubliez pas l’aide pratique pour accomplir les tâches quotidiennes, si vous en avez besoin. N’oubliez pas de prendre soin de vous et de demander de l’aide quand vous en avez besoin. Consultez la page Trouver de l’aide de cette application pour vous mettre en rapport avec des services et des soutiens à l’échelon local.