La dépression, ce n’est pas seulement d’avoir les bleus pendant quelques jours.

Nous avons tous des périodes où nous ne nous sentons pas dans notre état normal et, dans ces cas-là, nous devons prêter attention à notre santé mentale. Toutefois, ce n’est pas ce que l’on entend par dépression. En quoi la dépression est-elle différente? Les symptômes persistent pendant au moins deux semaines et, avec le temps, ils altèrent la capacité de fonctionner. Un traitement, par exemple du counseling ou une thérapie cognitivo-comportementale et/ou une médication, est nécessaire.

  • Changements des habitudes de sommeil : dormir trop ou pas assez
  • Perte ou gain de poids
  • Fatigue et baisse d’énergie
  • Diminution des capacités de réfléchir et de se concentrer
  • Humeur irritable ou triste pendant une grande partie de la journée, presque tous les jours pendant au moins deux semaines
  • Diminution de l’intérêt ou du plaisir ressenti dans le travail, les loisirs ou les activités habituellement appréciées
  • Sentiments inappropriés et excessifs de culpabilité ou de médiocrité
  • Idées suicidaires (toujours demander de l’aide si vous ou un de vos proches pense à se suicider ou à se faire du mal)

Vous trouverez plus d’informations sur les signes et symptômes des troubles de l’humeur comme la dépression auprès de la Société pour les troubles de l’humeur du Canada. En savoir plus Pour en savoir plus

Parmi les personnes qui ont une maladie mentale, 70 % disent que les signes et les symptômes sont apparus lorsqu’elles étaient jeunes. Parler aux jeunes, aux élèves, aux enfants et aux membres de nos communautés de la maladie mentale et de ses répercussions dans leurs vies (ou dans la vie de leurs amis et de leurs proches) peut avoir un impact énorme sur la conversation au sujet de la santé mentale et inciter les générations futures à surmonter les obstacles qui empêchent de parler de maladie mentale. Les jeunes subissent les conséquences de la maladie mentale et, souvent, ne reçoivent pas l’aide dont ils ont besoin. La maladie mentale et les problèmes de santé mentale qui se manifestent peuvent être confondus avec les changements hormonaux de l’adolescence. Prêtez attention aux changements de comportement ou d’humeur qui persistent dans le temps. Ces changements peuvent varier d’un adolescent à l’autre, en fonction de ce qu’ils vivent. Certaines familles se demandent « est-ce le signe d’une maladie mentale ou simplement l’adolescence? ». Soyez vigilants aux signes suivants :

  • Une baisse des notes à l’école
  • Le refus d’aller à l’école ou une augmentation des absences pour maladie
  • L’isolement de la famille et des pairs
  • Des changements qui persistent au niveau de l’alimentation, du sommeil et de l’activité
  • L’automutilation : si vous soupçonnez que votre fils ou votre fille, ou quelqu’un dans sa classe ou son cercle d’amis se fait du mal ou pourrait se faire du mal, demandez de l’aide.

Risque de suicide chez les jeunes

  • Le suicide est une des principales causes de décès parmi les Canadiens de 15 à 24 ans, se retrouvant en deuxième place après les accidents
  • Jeunesse, J’écoute (1-800-668-6868) est le seul service de counseling par téléphone et en ligne gratuit, national, bilingue, confidentiel et anonyme accessible 24 heures sur 24 au Canada.

Ici, les jeunes parlent et partagent au sujet de leur vécu : https://www.mentalhealthcommission.ca/Francais/conseil-des-jeunes-de-la-csmc

L’âge n’immunise pas contre les maladies mentales. Les taux de maladie mentale augmentent avec l’âge. Le fait qu’une personne est âgée ne veut pas non plus dire qu’il est impossible de l’aider (un préjugé fréquent dont sont victimes les aînés qui ont une maladie mentale). Au contraire, il est possible de les aider.

  • Les aînés sont touchés par la démence et la maladie d’Alzheimer, mais ils ont aussi d’autres maladies mentales, en particulier la dépression et l’anxiété.
  • Les maladies mentales comme l’anxiété ou la dépression diagnostiquées plus tôt dans la vie ne « disparaissent » pas quand le patient prend de l’âge et elles peuvent resurgir au cours de la vie.
  • Chez les aînés, la dépression est parfois confondue avec les premiers signes d’une démence.
  • De nombreux aînés vivent seuls. Les aînés ont une plus grande probabilité de vivre dans l’isolement que la population générale. Le risque de dépendance augmente quand les personnes vivent isolées sans systèmes de soutien stables.

Vous trouverez plus d’informations sur les problèmes de santé mentale des aînés auprès de la Commission de la santé mentale du Canada. En savoir plus En savoir plus

La dépression post-partum est une maladie mentale qui touche entre 10 et 15 % des nouvelles mères dans les jours et les semaines qui suivent le travail et l’accouchement. Certaines personnes l’appellent le baby blues, mais le baby blues disparaît au bout de deux semaines. Contrairement aux changements hormonaux normaux à la suite d’une grossesse, la dépression post-partum apparaît dans les deux semaines qui suivent l’accouchement et elle persiste. Signes de dépression post-partum

  • Baisse d’énergie
  • Tristesse incontrôlable
  • Sentiment d’être perdue et impuissante
  • Désir d’être seule (pour les partenaires : sachez que ce désir de solitude n’a rien à voir avec vous ni avec le bébé; il est dû à la dépression post-partum elle-même.)

Signes de psychose post-partum La psychose post-partum est rare. Elle survient entre une et quatre naissances sur mille. Le risque d’avoir cette forme de maladie post-partum est plus élevé chez les patientes qui ont une maladie mentale déjà diagnostiquée au moment de l’accouchement. Le dépistage des troubles mentaux pendant la grossesse peut être une option. Demandez l’aide de votre équipe soignante. Les symptômes sont entre autres :

  • Pensées de se faire du mal
  • Pensées de faire du mal au bébé
  • Peu d’intérêt pour le bébé

De plus en plus de mamans qui ont vécu une dépression post-partum parlent de leur expérience. Pour en savoir plus : www.theglobeandmail.com/life/health-and-fitness/health/mother-experts-decry-lack-of-attention-paid-to-postpartum-depression/article17923206/ (en anglais) L’Association canadienne pour la santé mentale offre une quantité d’informations sur la dépression post-partum. En savoir plus

Si les maladies mentales touchent les hommes et les femmes de tous âges, certains hommes éprouvent plus de difficultés à demander de l’aide. Initions la conversation pour les hommes dans nos communautés afin qu’il soit possible de parler de dépression et d’autres maladies mentales : au Canada, quatre suicides sur cinq chez les jeunes sont des hommes alors que les taux déclarés de dépression sont plus bas pour les hommes. Sans vouloir tomber dans les stéréotypes, les chercheurs (et les hommes eux-mêmes) disent que les hommes ne parlent peut-être pas autant du problème que les femmes, mais que ce dernier n’existe pas moins. Les hommes qui souffrent de dépression peuvent être plus irritables ou en colère, ce qui rend la maladie plus difficile à reconnaître. Grâce aux créateurs de Movember, on peut maintenant entendre des hommes parler de santé mentale dans leurs propres termes. En savoir plus

Les Autochtones du Canada, en particulier les jeunes, sont proportionnellement plus nombreux à vivre avec une dépendance ou une maladie mentale que les autres communautés canadiennes. La détresse sociale est élevée dans beaucoup de communautés autochtones et les taux de suicide y sont plus élevés qu’ailleurs au pays. Vous trouverez plus d’informations sur les problèmes de santé mentale et d’usage de substances auxquels font face les peuples et les communautés autochtones auprès de la Commission de la santé mentale du Canada et du Réseau de recherche en santé mentale chez les Autochtones. Différentes populations vivent parfois des problèmes de santé mentale très spécifiques