Il peut être difficile de reconnaître clairement le passage de la consommation sociale à un problème de consommation d’alcool.
Mais si on boit de l’alcool pour ne pas se sentir mal ou pour faire face aux épreuves de la vie, on s’expose à un risque. Cette section s’intéresse aux problèmes d’alcool, à la dépendance et aux moyens de se rétablir.
Vous pouvez effectuer cette brève évaluation pour voir si vous avez potentiellement un problème d’alcool. Elle prend moins d’une minute. Questionnaire CAGE (ou DETA) d’évaluation de l’abus d’alcool
- Avez-vous déjà ressenti le besoin de diminuer votre consommation d’alcool?
- Éprouvez-vous de la contrariété parce qu’on critique votre consommation d’alcool?
- Avez-vous parfois un sentiment de culpabilité parce que vous buvez?
- Consommez-vous parfois de l’alcool le matin pour apaiser des tremblements?
Si vous répondez oui à au moins deux questions, vous avez peut-être un problème d’alcool. Pour une évaluation plus détaillée, utilisez cet outil du Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH). Il vous fournira une rétroaction personnalisée qui pourra vous aider à faire des choix concernant votre consommation d’alcool. Outil d’évaluation du CAMH
Bien qu’il soit impossible de préciser quelle quantité d’alcool peut être consommée sans danger, le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances a élaboré des directives de consommation d’alcool à faible risque qui donnent une indication concernant les niveaux recommandés. S’il est important d’être conscient de ces directives, il faut aussi se rappeler que l’alcool a des effets variés sur chacun d’entre nous. L’effet dépend de la personne, de ce qu’elle boit et de ce qu’elle fait en buvant. Les femmes enceintes, les personnes qui ont certains problèmes de santé et les personnes qui vont prendre le volant ou opérer de la machinerie doivent s’abstenir de boire de l’alcool. Les directives de consommation d’alcool à faible risque pour les adultes en bonne santé recommandent ce qui suit :
- Les femmes doivent se limiter à dix verres par semaine et pas plus que deux verres par jour la plupart des jours.
- Les hommes doivent se limiter à quinze verres par semaine et pas plus de trois verres par jour la plupart des jours.
Qu’entend-on par « un verre »? Un verre standard équivaut à 13,7 grammes d’alcool pur, soit :
- 341 ml (12 oz) de bière ou de cooler (vin-soda ou spiritueux-soda)
- 142 ml (5 oz) de vin
- 43 ml (1,5 oz) ou un petit verre de spiritueux
Une bière de 341 ml contient à peu près la même quantité d’alcool qu’un verre de vin de 142 ml ou un petit verre de spiritueux de 43 ml. Ce qui compte, c’est la quantité d’alcool consommée et non le type de boisson alcoolisée. Si vous pensez avoir un problème d’alcool, prenez contact avec le bureau de traitement des dépendances et de la santé mentale de votre région. Vous pouvez également consulter le répertoire des services sur ce site Web pour une liste des services près de chez vous.
Il est important de noter que le meilleur moyen d’assurer votre sécurité au volant est d’éviter totalement les produits alcoolisés. L’alcool est un neurodépresseur : il ralentit le fonctionnement des parties du cerveau qui commandent les facultés intellectuelles et le comportement ainsi que la respiration et le rythme cardiaque. Le temps de réaction s’allonge et le jugement pour prendre des décisions peut être altéré. L’organisme met beaucoup plus de temps que ce qu’on pense à métaboliser l’alcool. À partir du moment où on arrête de boire, il faut en moyenne à votre corps environ 1 h 30 pour éliminer un verre standard. Par un verre d’alcool standard, on entend 341 ml (12 oz) de bière (5 % d’alcool), 142 ml (5 oz) de vin (12 % d’alcool) ou 43 ml (1,5 oz) de spiritueux (rhum, whisky, gin, vodka, etc., à 40 % d’alcool). Le temps qu’il faut réellement à l’organisme pour éliminer l’alcool peut également varier selon le poids corporel, le sexe, l’âge, le métabolisme, la quantité de nourriture absorbée et la prise de médicaments. Si vous comptez boire, vous devez prévoir un moyen de transport. Demandez à quelqu’un de vous déposer. Ainsi, vous ne pourrez pas prendre le volant pour rentrer chez vous. Appelez un ami pour lui demander de venir vous chercher, appelez un taxi, rentrez à pied ou prévoyez de passer la nuit sur place.
De nombreuses personnes ont un proche qui boit. Vous n’êtes pas seul. Vous n’êtes pas non plus responsable de la consommation d’alcool d’une autre personne ni de ce qu’elle fait quand elle a bu. Quand un des membres de la famille ou un proche boit, cela a des répercussions sur toute la famille. On peut devenir malade à cause du problème d’alcool d’une autre personne. Un soutien extérieur est souvent nécessaire pour faire face à la dépendance d’un parent ou d’un proche. Il existe des groupes et des soutiens familiaux qui peuvent offrir leur aide. Consultez le répertoire des services de ce site Web pour trouver des services près de chez vous.
La consommation d’alcool présente des risques à court et à long terme. L’abus régulier d’alcool peut augmenter le risque de maladies graves. Risques à long terme :
- Différents types de cancer, dont le cancer de la bouche, le cancer de la gorge, le cancer du sein, le cancer du foie, le cancer colorectal et le cancer du larynx
- Hypertension artérielle, maladie du cœur, accident vasculaire cérébral et maladie du foie
- Crises d’épilepsie, pancréatite, insuffisance pondérale de l’enfant à la naissance, troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF)
- Problèmes de santé mentale, comme la dépression et l’anxiété
Risques à court terme :
- Risque accru de blessures accidentelles, comme celles résultant d’un accident de la route, chutes, noyades
- Violence, y compris les agressions sexuelles et la violence familiale
- Comportements sexuels à risque
- Autres effets nocifs, comme l’intoxication alcoolique
Risques pour les femmes enceintes :
- Fausses couches et enfants mort-nés
- Insuffisance pondérale de l’enfant à la naissance
- Troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF)
Des problèmes sociaux comme le chômage, les problèmes familiaux et relationnels, et les pertes de productivité peuvent s’ajouter à ces risques.
Si vous voulez de l’aide pour un problème de boisson, communiquez avec le bureau de traitement des dépendances et de la santé mentale de votre région. Vous pouvez également consulter le répertoire des services sur ce site Web pour une liste des services près de chez vous.